dimanche 5 août 2007 par Matthieu
Prenant le relais de plusieurs années d’attaques patientes et subtiles contre ce que l’on appelle le « service public »,
Sarkozy a donné un coup d’accélérateur pour définitivement l’enterrer.
Sarkozy, et avant lui les gouvernements de droite et de gauche, ont abandonné la République sociale, qui est une République collective et solidaire, au profit d’une République qui se contente
de gérer des flux. Je prendrai les exemples des secteurs de l’énergie, des transports et de l’école pour commencer ce petit article. Et je finirai par quelques divagations plus
générales.
Le secteur de l’énergie, anciennement EDF-GDF, a été progressivement démantelé et privatisé. Nous nous retrouvons aujourd’hui avec deux entreprises, EDF et GDF, concurrentes. Nous avons un secteur concurrentiel qui ne permet plus un contrôle des prix et des services rendus à la population. Par ailleurs, d’autres entreprises (fantômes : elles ne produisent pas d’énergie, se contentant d’acheter l’énergie puis de la revendre !) se sont introduites dans cette valse.
Les conséquences en matière de service sont claires et simples : hausse des prix, entretien du matériel (lignes électriques, centrales…) soumis à la rentabilité et donc posant des problèmes de sécurité et de fiabilité (coupures de courant par exemple), un service d’aide à la population réduit… A part les bénéfices pour les actionnaires et les grands patrons de ces entreprises, je ne vois vraiment pas quelles avantages ont peut trouver à ce démantèlement. La population en tout cas n’en tire aucun. On notera que la « libre concurrence » possède des règles bien obscures : en cas de choix d’un « opérateur » il est interdit de revenir à « l’opérateur historique »…
L’Etat se contente désormais de gérer le flux énergétique tant bien que mal, laissant aux entreprises le soin de choisir les termes de cette gestion. Il n’est plus question de proposer une politique énergétique nationale