vendredi, 24 août 2007
David Martinon est le porte-manteau porte-parole de l'Élysée.
En ces termes : « le président de la République a été le premier à approuver l'idée » de la commission d'enquête parlementaire sur les conditions de la libération des soignants bulgares. Nicolas Sarkozy « est très soucieux de communiquer toutes les informations qu'il a en sa possession. Pour autant, il paraît inconstitutionnel qu'il puisse répondre à la commission d'enquête parlementaire, puisque ce serait une entorse au principe de séparation des pouvoirs ». D'ailleurs, « il réfléchit à une manière, pour sa part, de communiquer à la commission ces informations ».
Du coup, « Par extension, Mme Sarkozy, puisqu'elle était son envoyée personnelle, tombe sous la même règle». En revanche, Claude Guéant est «tout à fait à même de parler (...) et à vrai dire impatient d'éclairer la représentation nationale sur l'histoire de cette mission qui a été un succès éclatant».
Enfin, concernant le rôle de Cécilia Sarkozy, le porte-parole de l'Elysée a indiqué qu'il n'y avait «pas de rendez-vous pour qu'elle dise ce qu'elle entend faire». « Elle s'exprimera quand elle le souhaite. C'est sa liberté et elle n'a de compte à rendre à personne ».
Eh bien si sur ce dernier point concernant le rôle de madame Sarkozy, monsieur Martinon a certainement raison, je crains qu'il se méprenne pour ce qui a trait à son audition - éventuelle - par une commission d'enquête parlementaire.
En l'espèce, il suffit de se pencher sur l'article 6 de l'Ordonnance n° 58-1100 du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires pour constater que ses considérations "par extension" sont...tirées par les cheveux.