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24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 10:16
Je ne l'ai pas lu ...plus tard peut-être


http://www.nonfiction.fr/article-160-badiou__co_co.htm



Résumé :Alain Badiou nous propose un livre à mi-chemin entre le pamphlet et l'essai politique, dans la droite ligne de ses précédentes 'Circonstances'.
Cynthia FLEURY


De quoi Sarkozy est-il le nom? Circonstances IV
Alain Badiou
Éditeur : Lignes
Alors nous voilà au pied du mur – des murs, devrais-je dire, si je lis bien Alain Badiou qui dans son dernier essai De quoi Sarkozy est-il le nom ? (Lignes, 2007), rappelle à quel point ils sont nombreux à s’ériger partout dans le monde ; un maire italien proposerait même d’en construire un entre la ville et la banlieue.  Nous voilà donc, les cent jours de l’état de grâce passés, toujours abasourdis par ce qui s’est passé, à hésiter entre la gueule de bois et la désaffection…

Mais que s’est-il donc passé ? "Un président a été élu". Seulement, rétorquera le philosophe, "ce n’est pas parce qu’un président est élu que, pour des gens d’expérience comme nous, il se passe quelque chose". Alain Badiou sort ici de sa réserve pour décrypter le sentiment de malaise actuel : c’est vrai qu’entre les soirées au Fouquet’s, les journées sur les yachts, les déclarations sur l’ADN, la politique à petites foulées, la nausée est en train de monter… Les références à Sartre sont d’ailleurs multiples dans le texte. À lire le philosophe, le nom de cette déprime porte un nom bien présidentiel : "La fameuse escapade de Sarkozy sur un yacht de milliardaire – juste après les beuveries mondaines au Fouquet’s le soir de sa victoire –, n’est pas du tout une faute, un impair, comme on l’a présentée. Certes, il est allé voir et remercier ses commanditaires, ses parrains, les gens de la haute finance dont il est le vassal. Mais il a surtout déclaré à tout le monde que ce serait désormais comme ça : il n’y a rien de mieux que le gain personnel, tout est désormais sous la règle du service des biens. […] Sarkozy a symboliquement montré qu’il se servait en servant […] ". Et Alain Badiou de conclure : "la gauche ne fait plus peur, vive les riches, à bas les pauvres".

Reconnaissons-le, les Français étaient déprimés bien avant l’arrivée de "Napoléon-très-petit" à la présidence. Devant la provincialisation de la France et l’inaptitude de tous à inventer la politique qui "soustrairait le pays à son insignifiance", ils étaient nombreux en effet à désespérer. Chacun avait – semble-t-il – rendu les armes et les idées devant l’enjeu d’une véritable politique d’émancipation à construire. Contre cela, Alain Badiou s’exaspère, abandonne un instant l’essai pour un texte mi-pamphlétaire mi-manifeste. Qui sait s’il ne faut pas s’exaspérer parfois pour à nouveau penser et agir ?

Vieille de quelques décennies déjà, la déprime a néanmoins atteint une sorte de climax lors des dernières élections. Circonstances I révélaient un Alain Badiou particulièrement sceptique à l’égard du vote électoral. Circonstances IV enfoncent le clou, en faisant du scrutin l’opération démocratique la plus vide de sens. La preuve ? L’indécision massive dans laquelle la plupart des gens se trouve juste avant d’aller voter. Alain Badiou pose alors la question, bien légitime : dans une démocratie digne de ce nom, est-il possible de passer plus longtemps outre le hiatus entre l’impératif d’aller voter et le fait que l’on ne sache absolument pas pour qui aller voter ? Visiblement, la "convocation est truquée" : d’une part, entre droite et gauche, il n’y a pas de réelle différence. La première s’appuie sur des "peurs primitives" lorsque la seconde a "peur de la peur". Entre ces deux peurs, le choix est tout sauf "politique". Le vote bascule du seul côté de l’affect (d’autres diront de la morale).

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