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1 mai 2008 4 01 /05 /mai /2008 10:50




SI LES PARENTS NE REPONDENT PAS





http://www.humanite.fr/2008-04-14_Societe_Quand-le-ministere-fait-son-Big-Brother

société

Quand le ministère fait son Big Brother


35 000 élèves de sixième sont sommés de répondre à un vaste questionnaire. Parents et élus s'inquiètent de la méthode comme du contenu.

Début avril, des parents ont eu la surprise de recevoir une lettre, datée du 28 janvier, du ministère de l'Éducation nationale leur apprenant que leur enfant venait d'être sélectionné « par tirage au sort » pour les besoins d'une enquête sociologique. Un échantillon de 35 000 élèves de sixième devait ainsi être mis en place « pour aider à mieux décrire les parcours scolaires (...) et à mieux comprendre les progrès et les difficultés des élèves ». Un questionnaire est joint à la lettre dans lequel on peut trouver des questions aussi diverses que : « Où est né votre enfant ? », « En quelle langue parlez-vous habituellement avec vos enfants ? », ou encore : « Quel est le montant mensuel dont dispose votre famille ? »

Le directeur de l'évaluation, de la prospective et de la performance, qui est l'auteur du courrier, stipule par ailleurs que l'enfant devra répondre lui-même à un questionnaire « destiné à recueillir des informations sur ses acquis, sa motivation, etc. ». Et un peu plus loin, on peut lire que l'enquête a reçu un avis favorable de la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) et qu'elle a « un caractère obligatoire ». Les parents sont enfin « invités » à répondre au questionnaire avant le 15 avril.

La sénatrice communiste Nicole Borvo a adressé jeudi un courrier au président

de la CNIL, s'étonnant des conditions d'une telle enquête « obligatoire » et « non anonyme », puisque « tous les enfants ont un numéro d'identification informatique ». Pour Thierry Chancerel, administrateur national à la FCPE, cette enquête est la suite logique des fichiers « Base élèves », où la nationalité devait être indiquée. « Je ne vois pas pourquoi des parents devraient dire à l'Éducation nationale ce qu'ils gagnent tous les mois ou encore si leur enfant est scout. Les questions, orientées, nous inquiètent. Le ministère nous dit que nous sommes paranoïaques, mais le caractère obligatoire est très gênant. Et puis personne ne connaît les questions qui seront posées à l'élève au cours de l'entretien individuel prévu après le traitement des dossiers. Des parents refusent déjà que leur enfant participe à l'entretien s'ils n'ont pas connaissance du contenu. »

La FCPE s'inquiète également pour des parents qui ne savent pas lire le français mais qui seront dans l'obligation de répondre sous peine d'une amende de 1 500 euros !

Maud Dugrand

Article paru
le 14 avril 2008




http://www.ouest-france.fr/education-l-enquete-qui-inquiete-des-parents-/re/actuDet/actu_3636-610186------_actu.html




 

35 000 élèves de sixième ont reçu un questionnaire envoyé par l'Éducation nationale. Certaines familles s'interrogent : à quoi vont servir ces données ?

QUIMPER. - « Les questions sont indiscrètes. Outre les renseignements administratifs, on me demande quelle langue je parle à la maison, quelles sont mes ressources, si mon enfant a eu une maladie grave, si un de ses proches est décédé... Je dois répondre avant le 15 avril : c'est écrit en gras et en majuscules ! » Dominique Bonneau, père d'un enfant de sixième au collège public de Moëlan-sur-Mer (Finistère), est interloqué.

Il vient de recevoir l'un des 35 000 questionnaires envoyés par l'Éducation nationale, qui lance une grande enquête sociologique au niveau national (1). « L'enveloppe est arrivée au collège. On a convoqué mon fils au secrétariat pour lui remettre le courrier, daté du 28 janvier. Quand on a ouvert, avec ma femme, on s'est demandé ce qui nous tombait dessus. »

« Dans quel pays êtes-vous né ? »... « Y a-t-il chez vous des CD, disques et cassettes ? »... « Combien de pièces d'habitation compte votre logement ? » Ce sont quelques-unes des questions imprimées sur ce document de dix-huit pages visé par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil).

Un questionnaire nominatif

Aussitôt, la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) a réagi : « Nous ne contestons pas la démarche. Ce qui nous gêne, c'est que chaque questionnaire est nominatif, avec un numéro d'identification informatique, affirme Thierry Chancerel, administrateur national. Comment va être utilisé ce fichier et à quoi vont servir ces données ? » L'association pointe également le caractère obligatoire de la réponse. « Si les familles refusent de renvoyer l'enveloppe, que se passera-t-il ? »

Au ministère de l'Éducation nationale, on rétorque que ce genre d'enquête n'a rien d'exceptionnel. « Nous avons reçu le label d'intérêt général du Conseil national de l'information statistique, précise Jean-Paul Caille, membre de la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance. La dernière enquête de ce genre date de 1995 dans le second degré. C'est notre seul moyen de mesurer la manière dont l'école intègre les enfants. Ces informations serviront à améliorer la politique éducative. »

Un suivi de l'élève est d'ailleurs prévu tout au long de sa scolarité, que ses parents soient d'accord ou non. Pendant le temps scolaire, l'enfant devra répondre à un questionnaire afin de mieux connaître ses centres d'intérêt. « Toutes les données relatives à la vie des familles sont strictement confidentielles. Elles seront collectées dans un fichier à part, totalement anonyme », précise Jean-Paul Caille.

Les parents disposent de trois semaines pour répondre, les courriers étant arrivés fin mars dans les collèges. Dominique Bonneau, lui, a décidé d'ignorer l'enveloppe T, jointe au courrier pour la réponse. Une décision difficile à expliquer au petit Yoran. « Cette histoire le met très mal à l'aise. C'est le seul concerné dans sa classe. En fait, il prend cela comme une punition ! »

Lucile VANWEYDEVELDT.

(1) L'enquête est destinée à suivre 35 000 élèves entrés en 6e en septembre 2007. La sélection s'est faite de manière aléatoire, par tirage au sort.




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