mercredi 18 mars
par Eric Laffitte
Renault réclame trois milliards à l'Etat... et organise des séminaires pour ses cadres à l'ïle Maurice. Vive la crise !
Il y a un mois Nicolas Sarkozy et le gouvernement décidaient, face à l'urgence de la situation, de débloquer six milliards d'euros afin de voler au secours des constructeurs automobiles français. Lesquels réclamaient en effet à cor et à cri, des aides sonnantes et trébuchantes de l'État, c'est-à-dire du contribuable, pour combler dare-dare leurs besoins de trésorerie. Faute de quoi, comme leurs cousins d'Amérique, ils ne répondaient de rien...
Sur ces 6 milliards, la moitié était affectée à PSA, l'autre à Renault. En contrepartie, les deux constructeurs s'engageaient à ne « pas fermer d'usines en France ». Un bien bel engagement donc. Carlos Ghosn se déclarait "très satisfait" du prêt accordé par l'État "face à la crise exceptionnelle qui frappe toute notre industrie". À crise exceptionnelle, mesure exceptionnelle donc ?
Enfin presque, puisque Carlos Ghosn, le patron de Renault, qui a bâti sa carrière sur sa réputation d'intraitable « cost-killer » n'est pas allé jusqu'à annoncer une réduction de sa propre rémunération. En revanche, il est fortement question de remettre en cause le dividende des actionnaires...
http://www.bakchich.info/130-cadres-de-Renault-en-seminaire.html