http://www.syndicat-infirmier.com/Negociations-salariales,1105.html
http://www.laryngo.com/phpBB2/viewforum.php?f=27
Tract réalisé par les élèves IADE APHP
Infirmier(e)s anesthésistes
en grève (IADE)
Le 11 mars, la majorité des infirmiers anesthésistes sont en grève...
Quels rôles ont les infirmiers anesthésistes ?
Les infirmiers anesthésistes diplômés d'état (IADE) sont les proches collaborateurs des médecins anesthésistes dans la pratique de l'anesthésie et dans
l'organisation plus générale de cette activité. 8000 médecins anesthésistes et 8000 infirmiers anesthésistes réalisent annuellement près de 15 millions d'actes anesthésiques. Eux seuls disposent de
l'exclusivité de l'anesthésie. C'est à dire qu'aucun médecin ou infirmier non anesthésiste ne peut réaliser d'actes anesthésiques en France.
Les infirmiers anesthésistes se chargent:
- de la vérification, préparation et entretien du matériel d'anesthésie
- de vous accueillir au bloc opératoire, ou toute autre structure où on pratique l'anesthésie (SAMU, endoscopie...)
- d'effectuer les gestes concourant à l'anesthésie (pose de perfusion, intubation trachéale, ventilation artificielle...)
- d'être le garant de votre sécurité lorsque vous dormez. Il est à vos côtés en permanence. Il assure de façon autonome la surveillance et la qualité de l'anesthésie, de votre réveil ainsi que la
prise en charge de votre douleur.
- de la fonctionnalité de tous les appareils utilisés pour vous et votre sécurité.
L'équipe d'anesthésie est souvent comparée à l'équipage d'un avion avec un pilote (le médecin anesthésiste) et un co-pilote (l'infirmier anesthésiste). Lors d'un vol d'avion, les risques sont les
plus élevés au décollage (endormissement) et à l'atterrissage (réveil). Le médecin anesthésiste est, et restera toujours le commandant de bord. Mais il est toujours secondé par un infirmier
anesthésiste. Ce dernier assurera seul dans la majorité des cas la surveillance pendant la chirurgie ou l'examen médical, ainsi que la qualité de votre réveil. Au moindre souci, il fera appeler le
médecin anesthésiste tout en maîtrisant avec ses compétences les gestes adaptés à la situation d'urgence qui se présente à lui, en attendant l'arrivée du médecin.
Ceci est le fonctionnement quotidien des équipes d'anesthésie en France. La grande majorité de la surveillance des anesthésies en France est réalisée par des infirmiers anesthésistes, profession
méconnue et ignorée du public.
Pourquoi cette grève ?
Le protocole d'accord, signé le 10 février 2010, a reconnu aux infirmier(e)s diplômé(e)s d'état le niveau d'études grade Licence, et prévu, en contrepartie leur revalorisation salariale.
Les infirmiers anesthésistes, qui ont prolongé leurs études d'infirmier diplômé d'état par 24 mois de spécialisation, après une expérience professionnelle obligatoire de 2 années minimum (soit
équivalent à Bac +5) et la réussite à un concours d'entrée, souhaitent voir évoluer leur reconnaissance statutaire et salariale au niveau Master 2. N'oublions pas que les infirmiers anesthésistes
représentent la catégorie des infirmiers spécialisés à avoir la formation la plus longue. Par ailleurs, c'est cette profession qui sera la moins valorisée. Cela revient à brader la sécurité
anesthésique, donc votre sécurité !
De ce fait, les infirmiers anesthésistes réclament une reconnaissance à la hauteur de leurs responsabilités, de leurs compétences et de la difficulté liée à leur pratique professionnelle, ce qui
inclut leur maintien en catégorie A active du régime des retraites.
Or, Madame Bachelot nous refuse injustement ces droits.
En effet, le ministère nous a proposé une réévaluation salariale comme pour les infirmiers diplômés d'état et autres catégories d'infirmiers spécialisés. Et c'est notamment sur ce point que nous
nous sentons trahis.
Et pour cause, le temps total de formation pour:
- les infirmiers: 36 mois pour une réévaluation de 2466 euros bruts par an (salaire actuel en début de carrière: 1500 euros net mensuel)
- les infirmiers de bloc opératoire: 54 mois pour une réévaluation de 3312 euros bruts par an
- les infirmiers anesthésistes: 60 mois pour une réévaluation de 2064 euros bruts par an (même salaire qu'un infirmier majoré de 100 euros mensuel) !
Vous constaterez que cette augmentation n'est pas proportionnelle aux années d'études consacrées à cette spécialisation.
Nous souhaitons par ce tract expliquer notre profession et nos revendications. Certaines interventions non urgentes seront reportées en raison de ce mouvement. Les interventions urgentes seront
assurées par des infirmiers anesthésistes grévistes et réquisitionnés pour le service minimum. De par ce fait, nous avons un devoir d'information envers nos patients.
http://www.laryngo.com/phpBB2/viewtopic.php?t=3722
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Soutien des médecins anesthésistes -réanimateurs
CP 25/02/2010 LE SNPHAR-E SOUTIENT
LA GREVE DES IADES
Les organisations syndicales représentatives des infirmiers anesthésistes (IADES) lancent un appel à grève pour la journée du jeudi 11 mars 2010. Le protocole d’accord sur
l’intégration des professions paramédicales dans le LMD pénalise les infirmières spécialisées et plus particulièrement les infirmières anesthésistes, qui se
voient nier leurs niveaux de qualification et de compétence. Le SNPHAR-E soutient ce mouvement de grève et appelle l’ensemble
des professionnels travaillant au sein des blocs opératoires à mettre tout en œuvre pour que soit respecté le droit de grève des infirmiers
anesthésistes. Le SNPHAR-E condamne toute tentative de déprofessionnalisation du métier d’infirmier
anesthésiste. Les IADES sont d’ores et déjà largement engagés dans des pratiques avancées organisées ayant fait leurs preuves, lesquelles ont contribuées à
l’amélioration de la sécurité anesthésique : cet engagement quotidien justifie une meilleure reconnaissance de la spécificité de leur métier.
A ce titre, le SNPHAR-E constate et condamne la tendance actuelle qui vise à remplacer au sein des salles de surveillance post
interventionnelles, ou de certains blocs opératoires, les IADEs par des IDE : cette organisation ne saurait garantir un niveau de sécurité équivalent à celui obtenu
ces dernières décennies. Le SNPHAR-E propose donc que la présence des IADEs au cours de la globalité de l’acte d’anesthésie devienne une obligation légale,
sous la responsabilité du médecin anesthésiste réanimateur. De même le SNPHAR-E propose que les IADES puissent participer de façon autonome aux prises en
charge de la douleur postopératoire avec autonomie de prescription sur protocoles, et deviennent des membres à part entière des équipes mobiles du SAMU et de
l’encadrement des services de réanimation. Le SNPHAR-E s’étonne fortement et s’indigne que depuis 18 mois se tiennent
des réunions DHOS sur l’encadrement de la pratique de la chirurgie, donc de l’anesthésie, qui concernent nos organisations de travail, sans que jamais les
organisations représentatives des PH n’y soient conviés ! Le SNPHAR-E condamne fermement le chantage auquel se
livre le Ministère de la Santé qui propose aux IADEs d’assumer en indépendance certains actes d’anesthésie en échange de la perte de leur retraite à 55 ans,
quitte à les exposer à de gros risques médico-légaux. Le SNPHAR-E réaffirme à nouveau son opposition à toute forme de démédicalisation de l’acte d’anesthésie lequel
ne peut relever que de la responsabilité du médecin anesthésiste réanimateur, sous peine de rapidement constater une baisse de la sécurité anesthésique.
www.snphar.com
Grèves des IADES le 11 mars (suite)
04/03/2010
Le SNPHAR a très clairement pris position pour un soutien aux précieux collaborateurs des médecins anesthésistes réanimateurs que sont les IADES.
Il est question d'une problématique de reconnaissance professionnelle et statutaire que les médecins anesthésistes réanimateurs connaissent bien et partagent au
quotidien.
Ce mouvement s'annonce comme devant être très suivi par les Iades et les élèves Iades.
En conséquence, le SNPHAR appelle l'ensemble des Médecins Anesthésistes réanimateurs, tous statuts confondus, à ne pas entraver ce mouvement mais à le soutenir.
Il est ici rappelé que :
le principe qui prévaut à la sécurité des blocs opératoires est "une salle ouverte = une IADE".
la grève n'est pas un motif valable pour revenir sur ce principe, sauf à prendre le risque de ne plus le voir s'appliquer à l'avenir...
les DESAR ne sont pas les "remplaçants" des IADES : ils exercent leurs fonctions sous la responsabilité constante des médecins séniors, à toutes les étapes de la procédure anesthésique
es Elèves IADEs ne sont pas comptés comme des effectifs anesthésiques opérationnels
Les assignations ne sont possibles que pour les secteurs qui requièrent habituellement un IADE de garde (règle du dimanche ou férié).
compte tenu des effectifs infirmiers disponibles (non grévistes) et médicaux, il appartient donc à chaque responsable de secteur de définir avec ses collègues, les interventions qui pourront être
assurées le 11 mars 2010 dans le respect des règles du décret Sécurité Anesthésique de 1994.
Les interventions semi-urgentes qui étaient programmées le jeudi 11 mars et ne pourraient pas attendre peuvent toujours faire l'objet d'une reprogrammation sur les jours précédents.
Le SNPHAR s'oppose à la déqualification factuelle et statutaire des IADEs qui, à juste titre, s'inquiètent de la perte de leur spécificité.
http://www.snphar.com/Default.aspx?intIdActualite=325&strFileXML=Actualite-fr-Flash-infos.xml