Par Petaramesh le mardi 11 décembre 2007, 14:35
Une grande nouvelle : Les chiffres du chômage baissent pour la deuxième fois consécutive depuis le remplacement du directeur de l'INSEE et du mode de calcul !
Le travail est l'opium du peuple et je ne veux pas mourir
drogué ! Boris VIAN
Le
travail est probablement ce qu'il y a sur cette terre de plus bas et de plus ignoble. Il n'est pas possible de regarder un travailleur sans maudire ce qui a fait que cet homme travaille, alors
qu'il pourrait nager, dormir dans l'herbe ou simplement lire ou faire l'amour avec sa femme.
Boris VIAN
http://turandot.over-blog.net/tag/LIENS%20AMIS%20DANS%20LE%20DESORDRE/
Une grande nouvelle : Les chiffres du chômage baissent pour la deuxième fois consécutive depuis le remplacement du directeur de l'INSEE et du mode de calcul !
Il y a une attitude et un sentiment encore plus grave et dangereuse, après un conflit, que l’amertume et l’abattement, c’est le déni.
Savoir que l’on a été battu peut-être la source d’un sursaut, d’une prise de conscience, d’une révision de l’attitude qui a conduit à l’échec. Le déni, lui, c’est l’aveuglement et la persistance dans l’erreur. C’est la démission non seulement au moment de la lutte mais le refus de reconnaître la réalité après… s’interdisant ainsi de tirer les leçons de l’échec, stérilisant toute possibilité future de victoire.
Sont remises totalement en question les dispositions socialement progressistes qui faisaient bénéficier certains salariés de régimes de retraites avantageux.
Jamais, à aucun moment, nous n’avons entendu des responsables nationaux syndicaux, (sauf SUD à propos de la pénibilité de certaines professions…), à fortiori politique, demander un alignement de tous les régimes de retraites sur les régimes les plus avantageux… et en appeler sur ce thème à l’opinion publique. Ce « terrain idéologique » a été exclusivement laissé au Gouvernement… et qui s’en est donné à cœur joie.
mesures Le président de la République s’exprimera ce soir sur TF1 et France 2 à 20h, en direct de l’Elysée. Nicolas Sarkozy, qui a fait du pouvoir d’achat le thème central de sa campagne, se sait attendu sur ce terrain, après les impopulaires franchises médicales et avant une nouvelle réforme des retraites. L’opposition n’a eu de cesse de critiquer l’UMP sur ce volet, estimant que le « paquet fiscal » adopté cet été́, avec notamment un crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunts immobiliers, est un cadeau aux plus aisés, alors qu’on refuse une hausse du smic aux bas salaires.
Non, vous n’avez pas rêvé. Le salaire moyen perçu par les Français n’a pas bougé en trente ans. C’est le constat sans appel publié aujourd’hui par l’Insee, alors que le président de la République doit présenter ce soir ses remèdes pour doper le pouvoir d’achat. Explications.
• Moins de temps complets Depuis 1978, la part des salariés qui ne travaillent pas toute l’année à temps plein a presque doublé, pour atteindre 31%. L’explosion des temps partiels, des CDD, de l’intérim et du chômage ont contrebalancé la hausse des salaires. Moins souvent et moins longtemps en CDI à temps plein, les Français en sont au même point qu’il y a trente ans, avec un peu moins de 17 000 € net par an en moyenne.
En 2005, une commission de cinq « rédacteurs » avait été mise en place et il était prévu de publier le nouveau code en mai-juin 2006 si la grande mobilisation victorieuse contre le CPE ne l’avait empêché. Au forcing, l’UMP a glissé dans la loi « sur le développement de l’actionnariat salarié », publiée le 30 décembre 2006, un « cavalier parlementaire », l’article 57, renouvelant les délais du 1er janvier au 30 septembre. Puis le ministre Gérard Larcher a annoncé qu’ils allaient le passer avant la présidentielle. Tous les syndicats ont protesté : « Ne faites pas de coup de force, pas à marche forcée ! » Mais Larcher, Villepin, Chirac et Sarkozy l’ont imposé quand même, le 7 mars, en Conseil des ministres. On a donc pu, dans ce pays, en dépit de l’opposition totale des syndicats, changer le code du travail de fond en comble.
On est, depuis le 1er octobre, dans une zone de non-droit : quel code s’applique, l’ancien ou le nouveau ? La partie réglementaire serait prête le 1er janvier 2008, applicable le 1er mars 2008 au plus tard. La partie législative n’entrerait, semble-t-il, mais c’est contesté, en vigueur qu’à ce moment-là.
SUITE...Retraites | 23 novembre 2007 | Philippe Gaillardis sur Désirs d’avenir Somme Picardie
Quel dommage que l’on ne puisse ressusciter Flaubert pour qu’il ajoute un article à son dictionnaire des idées reçues :
Retraites : Avec le vieillissement de la population, il va falloir travailler plus longtemps. Sinon, il n’y aura plus assez d’actifs pour les payer. Critiquer l’égoïsme des bénéficiaires de régimes spéciaux et le manque de courage de la gauche qui refuse de les dénoncer.
Ce raisonnement est un magnifique exemple de faux bon sens, comme lorsqu’on disait : la terre ne peut être ronde car, dans le cas contraire, les habitants des antipodes auraient la tête en bas et basculeraient dans le vide.
Au Moyen-âge, il fallait neuf paysans pour nourrir un noble ou un citadin. Avec un raisonnement semblable, un paysan médiéval transplanté à notre époque serait horrifié de découvrir la désertification rurale. Il penserait que nous sommes condamnés à mourrir de faim et n’arriverait pas à comprendre pourquoi la PAC recommande qu’il y ait encore moins de paysans.
ENTRETIEN. — Devant la précarisation de la fonction publique, le sociologue Pierre Bitoun s’inquiète pour l’avenir du secteur qui emploie un salarié sur cinq -
Sud-Ouest 17-03-07
La fin des privilèges du public : Propos recueillis par Jessica Agache
Quelle est la différence entre un fonctionnaire et un chômeur ? Réponse : le chômeur, lui, a déjà travaillé. Cette blague, douteuse mais répandue, ne fait pas rire Pierre Bitoun. Sociologue engagé, auteur du livre « Eloge des fonctionnaires », il dénonce depuis des années le matraquage dont serait victime la fonction publique. La situation étant, selon lui, de plus en plus inquiétante. « Sud Ouest ». Il y a actuellement plus de 5 millions de fonctionnaires en France. Souffrent-ils vraiment d’une mauvaise image ? Pierre Bitoun. En fait, les Français ont plutôt tendance à bien aimer les fonctionnaires, et ce d’autant plus que l’on a souvent quelqu’un dans sa famille qui travaille dans ce secteur. Cependant, je maintiens que, depuis vingt-cinq ans, il existe un intense matraquage contre la fonction publique. L’objectif des néolibéralistes est d’opposer privé et public pour diviser les gens et éviter un combat commun.
Sur quoi fondez-vous vos arguments ? Quand j’ai écrit mon livre en 2001, j’ai cherché ce qu’il pouvait y avoir comme livres de mise à plat des conditions de travail des fonctionnaires. Je n’ai rien trouvé. Il a fallu que je remonte à l’immédiate après-guerre, et encore, je n’ai trouvé que des livres d’explication des missions d’un fonctionnaire, ou des écrits sur la haute fonction publique. Par contre, il existe une pelletée de bouquins qui tapent sur le dos des fonctionnaires avec des discours pétris d’idéologie
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Alors que la campagne électorale n'en finissait plus de se traîner, le gouvernement Villepin semblait n'avoir plus qu'un seul objectif : mener à bien coûte que coûte la simplification du Code du Travail.
À ce moment-là, très complaisamment, médias, personnels politiques et penseurs (auto-proclamés) de tous poils n'avaient pas de tâche plus urgente et importante que de commenter les choix vestimentaires de la candidate socialiste, de porter aux nues le faux troisième homme venu du Béarn ou de passer discrètement, mais avec beaucoup de constance et d'application, la brosse à reluire sur celui qu'ils avaient depuis longtemps choisi comme princident! Et pendant ce temps-là, dans les couloirs feutrés du pouvoir, les petites fourmis laborieuses se pressaient de finir leur Grand Œuvre : le démontage total et méthodique de toute protection des salariés contre les abus d'un patronat de droit divin.
Plusieurs mois, voire plusieurs années seront sans doute nécessaires pour que ce nouveau code révèle tous ses secrets
Ch. Radé (qui a fait partie du « comité d’experts » chargé de la réécriture), avant-propos de l’édition Dalloz 2007 du nouveau code du travail issu de l’ordonnance du 12 mars 2007