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9 juillet 2007 1 09 /07 /juillet /2007 08:41
http://www.altermonde-levillage.com/spip.php?article10656#forum1721

Le Grenelle de l’emmerdement !

dimanche 24 juin 2007 par Yann Fievet

Ils s’y collent enfin ? Ils vont prendre à bras-le-corps la question écologique trop longtemps tenue dans l’ornière ? Le nouveau monarque hexagonal et son principal lieutenant du moment en la matière ont décidé de la tenue d’un « Grenelle de l’environnement » dès l’automne prochain.

Ce Grenelle-là, dont le but subsidiaire est aussi d’effacer définitivement la mémoire du premier, pourrait permettre de soulever maints problèmes posés par la profonde dégradation de l’environnement dans lequel vivent les hommes. Une première rencontre fortement médiatisée s’est rapidement tenue à l’Élysée où neuf ONG du secteur ont pu apprécier la détermination des nouveaux guerriers soudainement touchés par la grâce de la vérité révélée. La planète ne peut plus attendre que l’on vienne à son secours.

Il conviendrait de prendre la chose avec le plus grand sérieux. Pourtant, on ne peut s’empêcher d’ironiser, voire de dénigrer franchement. C’est Nicolas Hulot qui, dit-on, a dressé le plan de table du premier round après avoir soufflé à Alain Juppé, un temps ministre de l’écologie, le nom des neuf heureux lauréats. À défaut d’être le plus offensif sur la question, l’homme aux multiples sponsors mercantiles, gagnés eux aussi récemment par le virus du « développement durable », a le grand mérite d’être identifié par l’opinion comme le sauveteur patenté sur le théâtre du naufrage écologique annoncé. Alain Juppé qui est revenu de tout, des affaires, du Québec, de la Croissance sans conscience – du moins le proclame-t-il – avait néanmoins besoin d’une caution morale de cette nature pour mener à bien l’incommensurable chantier que le Président de la République semble vouloir ouvrir.

Si le nouveau pouvoir a besoin de caution vis-à-vis d’une opinion publique susceptible de douter de sa soudaine volonté d’affronter enfin la question écologique, il entend être totalement maître du jeu. Maître du calendrier, au risque de se voir reprocher de confondre la vitesse qu’impose l’urgence du problème à traiter avec la précipitation que guident des arrière-pensées politiciennes. Maître du champ de compétence du Grenelle en excluant d’emblée du débat et des négociations à venir le dossier de l’énergie nucléaire. Nicolas Sarkozy a tout de suite proclamé qu’il ne saurait être question de remettre en cause les avancées du progrès technologique. À une époque où la pensée et les pratiques sont de plus en plus soumises à l’idée que la Science et la Technique vont demain résoudre tous les problèmes des hommes, cette affirmation préliminaire et péremptoire donne singulièrement le ton des discussions qui s’engagent.

Le tandem temporairement formé était tellement maître du jeu qu’il s’est permis de renier sa parole. Il avait été promis que la France ne prendrait aucune décision touchant à l’environnement tant que le Grenelle ne se serait pas tenu. Moins d’un mois après cette aventureuse promesse Christine Lagarde, la ministre de l’Agriculture du gouvernement Fillon, votait pour la nouvelle réglementation de l’agriculture biologique lors du Conseil des ministres européens du 12 juin dernier. Ainsi, les OGM font leur entrée dans le « bio » puisque leur présence jusqu’à hauteur de 0,9% ne remettra plus en cause désormais l’appellation « bio ». En guise d’excuse, Mme Lagarde et M. Juppé ont mis en scène médiatique un désaccord supposé sur cette question. Qu’importe ! Le mal est fait et « l’agriculture raisonnée » puissamment promue et soutenue par les industriels de la chimie se voit offrir là un boulevard des plus profitable économiquement. L’écologie attendra.

Nicolas Hulot n’a rien eu à objecter à cette minable trahison. Il tient à ne pas écorner son profil de majordome des cérémonies environnementalistes conçues par ceux qui entendent bien ne pas entamer la puissance des firmes, à commencer par celles de l’agro-bio-business. Il a choisi son camp. Et cela depuis longtemps. On devine aisément ici en filigrane le discours convenu stipulant que c’est le Marché qui fournira les conditions du développement durable car celui-ci ne saurait advenir contre le Marché. Dans un tel contexte, que peut apporter de décisif le Grenelle de l’environnement ? Probablement peu de choses au regard du défi immense qui est le nôtre. Éventuellement, on ira doucement vers la mise en place d’une économie écologique quand il faudrait rapidement construire l’écologie économique. La différence ? Organiser l’économie en fonction de la priorité enfin donnée à l’écologie. Pour en arriver là il faudra poser la question de l’écologie en termes politiques c’est-à-dire en acceptant la reconnaissance des rapports sociaux dominants/dominés et leur implication décisive dans le saccage des écosystèmes. La fable du « tous dans le même bateau – ou la même galère – ramons à l’unisson » nous condamne à l’immobilisme.

M. Sarkozy a été fort habile. Son initiative met au pied du mur les défenseurs de l’environnement à qui il est difficile de refuser l’invitation sous peine de passer pour des citoyens irresponsables aux yeux d’une opinion abondamment abreuvée d’informations peu critiques par des médias le plus souvent aux mains de groupes financiers et industriels. La place qui sera laissée aux « environnementalistes » dans les mois qui viennent pour qu’ils puissent faire entendre sérieusement leur réflexion sur la profondeur de la crise écologique et sur les solutions qu’ils lui opposent sera des plus mesurée. L’habileté du pouvoir en place est double. En choisissant dès le départ ses interlocuteurs privilégiés et en en laissant d’autres sur la touche, il fissure un peu plus le front de l’écologie. Diviser pour mieux régner, c’est vieux comme le monde. Ce Grenelle de l’environnement est bel et bien un bâton merdeux qui n’avoue pas son nom. On va tout bonnement s’y salir les mains. Espérons que l’on n’y perdra pas sa dignité. Les générations futures déjà nous regardent.

Yann Fiévet


Forum
  • Le Grenelle de l’emmerdement !
    7 juillet 2007, par Gilles Lecoq
    Bonjour,

    Que pouvions-nous attendre de ce gouvernement qu’un "bâton merdeux" de plus , cette fois-ci en ce qui concerne l’Environnement, quand il n’a fait qu’en distribuer depuis le début de son élection. En "ouvrant" soit disant son gouvernement à la Gauche( ?), ne fallait-il pas voir là une "astuce" de plus pour ravir les foules qui ont voté pour le "Néo-Bonaparte de jardin", et faire ainsi de son adage, "je ferai ce que j’ai dit...etc.." une réalité politique. Ne parlons pas évidemment du travail d’abattage tous azimuts pour ramener dans le "giron umpéiste" les "égaré(e)s du fn". Alors, depuis le départ, comme tu dis, sa véritable politique intérieur est de "diviser pour régner", vieux principe oh ! combien efficace, ce piège à écolos, encensé effectivement par le chouchou de Bouygues et consorts, ne pouvait être qu’un moyen de plus pour foutre la merde (normal, pour un bâton merdeux !!) entre toutes les parties prenantes de l’Ecologie. La guéguerre "traditionnelle" des Verts, hélas, qui en a résultée n’en est qu’un triste et navrant aperçu. De plus, ni l’EPR, ni les OGM (0,9% accordé par l’Union Européenne ? Bio, dites-vous ? ), ni les bio-carburants qui profiteront évidemment aux grands céréaliers puisqu’ils profiteront de ce "nouvel engouement" pour cultiver leur terres laissées en jachère, du coup, double subvention de l’Europe, ne seront véritablemnt "traités" lors de cette farce médiaco-politicienne. Traiter de ce sujet doit leur donner à tou(te)s ces clowns tristes comme un sentiment de bonne conscience, entre deux accords sur le nouveau missile français et le futur deuxiéme porte-avions nucléaire. Alors, toujours et encore, à notre "petit niveau local", de voisinage, dirais-je, montrons et démontrons à nos voisin(e)s que l’Ecologie n’est pas simplement une chose à traiter dans les Ministères, mais qu’elle est une pratique journalière, et que chaque acte de chacun des grains de sable la constituant est important pour notre Plage Terrestre. G.Lecoq.

  • Le Grenelle de l’emmerdement !
    6 juillet 2007
    En effet, il ne faut rien attendre de bon de ce grenelle de lm’environnement. Pour info, la partie "biocarburants" initialement prévue dans les discussions a été retirée. Autre nouvelle intéressante : l’étude ADEM-DIREM, pilier de toutes les décisions gouvernementales prises ces derniers mois ne va pas être révisée comme cela était prévu suite aux très nombreuses critiques soulevées par l’importance qu’on lui accordait (notamment par l’association EDEN). A part à les utiliser uniquement pour faire rouler les tracteurs et autres machines agricoles, les biocarburants sont un cadeau empoisonné. Leur développement incontrôlé et anarchique conduit dès aujourd’hui à la concurrence alimentaire (pour le moment pour les plus pauvres mais on voit déjà le prix des denrées américaines augmenter ; aquand le doublement du prix du pain parce que le prix du blé a été multiplié par X ?), à la déforestation (87% de la forêt indonésienne aurait été détruite pour planter des palmiers à huile), à la destruction de la flore et de la faune (destruction des habitats, pollutions mortelles...aidue l’ourang outan, le rhinocéros de Sumatra, sans parler de tous les insectes et plantes décimées), à la poursuite de la destuction des sols et de la pollution des eaux en continuant et en accentuant les pressions liées à l’agriculture intensive... et ils osent appeler ça des "carburants verts"...quelle misère !

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