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| Les bas salaires des infirmières françaises sont-ils responsables du manque de vocation ? Le 09-03-2007 à 22:49 |
| Les bas salaires des infirmières françaises sont-ils responsables du manque de vocation ? Publié le 09/03/2007 Paris, le vendredi 9 mars 2007 – Le desserrement du numerus clausus ces dernières années a entraîné sur les bancs des facultés de médecine un nombre toujours croissant d’étudiants, qui doivent faire face à une compétitivité accrue et qui sont très nombreux à devoir abandonner leur rêve après avoir échoué à deux reprises au très difficile concours de PCEM1. Face à cet irrépressible afflux de candidats, souhaitant apparemment épouser la vocation médicale, bien que le nombre d’élus reste limité, les pénuries d’étudiants qui se dessinent dans certains instituts de formation de soins infirmiers (IFSI) révèlent un contraste saisissant. Offrant sans doute des promesses de carrière moins séduisantes, les IFSI peinent en effet aujourd’hui à séduire un nombre suffisant de candidats. C’est tout particulièrement dans le Nord et en Ile-de-France que la situation est la plus préoccupante : le nombre de postulants au concours d’infirmières y est parfois moindre que le nombre de places offertes ! Tant et si bien que fin 2006, dans les établissements de l’AP-HP, près d’un millier de postes étaient restés vacants, notamment en chirurgie et en gériatrie. Une infirmière suisse débutante gagne autant qu’une infirmière française en fin de carrière ! La difficulté de l’examen, qui est l’un des rares concours médicaux à ne pas s’appuyer sur une riche culture scientifique, ne serait pas en cause. Dans son numéro spécial consacré aux « diplômes qui donnent du travail », le Nouvel Observateur n’hésite pas à incriminer comme principale cause de cette désaffection les salaires particulièrement bas des infirmières françaises. Il rappelle en effet que ces professionnelles commencent en France leur carrière avec un salaire de 1 500 euros bruts mensuels et l’achèvent avec une rémunération qui n’est jamais supérieure à 3 000 euros. La Grande-Bretagne offre pour sa part des émoluments supérieurs de 30 %, quand les infirmières norvégiennes gagnent 55 % de plus et que les professionnelles suisses commencent leur carrière avec une rémunération proche de 3000 euros ! Face à cette inégalité européenne particulièrement marquée, les infirmières françaises se consoleront sans doute, non sans amertume, à l’idée que le salaire d’une infirmière qualifiée en Tchéquie ne dépasse pas les 600 euros, quand leurs consoeurs slovaques doivent se contenter de moins de 360 euros ! Les infirmières françaises sont au moins des fonctionnaires comme les autres Si les pouvoirs publics ne devaient jamais prendre acte de ces disparités européennes, les professionnelles françaises trouveront peut être un certain réconfort à l’idée qu’à la différence de certaines de leurs consoeurs exerçant dans les autres pays d’Europe et du monde, elles ne pâtissent pas d’une trop grande différence de traitement par rapport aux autres fonctionnaires connaissant un niveau de compétence à peu près similaire au leur (le salaire de base d’un policier municipal en région parisienne est de 1 200 euros, hors primes et avantages). Ce semblant d’égalité est en effet loin d’être respecté en Grande-Bretagne où le salaire de base des policiers est supérieur de 22 % à celui des infirmières. Une même disparité existe en Nouvelle Zélande où les infirmières touchent 5 730 euros de moins par an que les agents de police ! article trouvé sur : |
http://www.l-idel.fr/xtnews/show_news.php?id_news=130
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