Le travail est l'opium du peuple et je ne veux pas mourir
drogué ! Boris VIAN
Le
travail est probablement ce qu'il y a sur cette terre de plus bas et de plus ignoble. Il n'est pas possible de regarder un travailleur sans maudire ce qui a fait que cet homme travaille, alors
qu'il pourrait nager, dormir dans l'herbe ou simplement lire ou faire l'amour avec sa femme. Boris VIAN
Présentation
:
THE SUN SHINES,THE SKY IS BLUE
:
Blog de liens divers .
Quelques commentaires de temps en temps .
Nicolas Sarkozy a renoncé, lundi 6 octobre, à rencontrer les ouvriers sur les chaînes de l'usine Renault de Sandouville, parce que, a-t-il dit, "il est difficile de rencontrer les salariés
quand ils font grève", comme c'était le cas pour partie d'entre eux. (source nouvelobs)
"La peur est devenue une composante importante du monde du travail, elle es tapie au fond de nombreux salariés même s'ils n'osent
pas en parler (...). C'est ainsi que l'on peur devenir lâche. Il faudrait qu'enfin la peur quitte le monde du travail. Celui qui échappe à ce climat est constamment jugé par ses collègues comme
étant une sorte d'idéaliste, de doux rêveur, d'inconscient.
Est en train de se créer là, devant nous, un monde de violences, d'irrespect, de mépris de l'autre où chaque travailleur est un adversaire potentiel pour celui qui désire sa place, où il n'y a plus
aucune valeur morale, où tout est permis, jusqu'à détruire l'autre. Il me semble qu'il serait temps que notre société réalise que tous ces gens qui souffrent au travail perdent confiance en eux et
perdent toutes leurs illusions sur le monde du travail et sur le monde en général. Que peuvent-elles transmettre à leurs enfants si ce n'est de la haine et de la violence ?"
La personne qui écrit ça n'est pas une néo-bolchevik qui rêve d'étriper les DRH, et pas même une syndicaliste enragée : elle est médecin du travail pour une enseigne de la grande distribution et je
viens de finir son livre.
Des directions d'entreprise de moins en moins responsables devant la justice, des salariés de moins en moins
protégés... Telle est l'évolution imprimée par le gouvernement. Ainsi, un rapport remis à la ministre de la justice à la mi-février préconise la dépénalisation du droit des affaires, des délais de
prescription plus courts (donc la neutralisation de l'abus de bien social). Dans le même temps, le nouveau code du travail, qui ressuscite les contrats de gré à gré antérieurs aux conquêtes
syndicales, va entrer en vigueur le... 1er mai.
Par Gérard Filoche
Présidente du Mouvement des entreprises de France (Medef), Mme Laurence Parisot s'exprime sans détour : « La liberté de penser
s'arrête là où commence le code du travail (1). » Dit autrement, cela donne : « La vie, la santé, l'amour sont précaires. Pourquoi le travail ne
le serait-il pas (2) ? » C'est peu dire que Mme Parisot, quoiqu'elle s'en défende, a été entendue par les gouvernants qui
viennent de « recodifier » le droit du travail prétendument à « droits constants », afin de le rendre plus simple.
Le code, qui comprenait neuf livres, a été entièrement morcelé en huit parties ; il compte 10 % de caractères en moins, mais, là où il
y avait deux cent soixante et onze subdivisions, on en trouve dorénavant mille huit cent quatre-vingt-dix ; là où se succédaient mille huit cent quatre-vingt-onze articles de loi, il y en a
trois mille six cent cinquante-deux. Tous les articles ont été redécoupés, renumérotés avec quatre chiffres. Cette nouvelle architecture ouvre la porte à la remise en cause d'une jurisprudence
progressiste. Les réécritures affectent le fond théorique et pratique du code. Cinq cents lois ont été déclassées en décrets, totalement ou en partie.
ENCORE UNE TRAHISON (on ne les compte plus...) DE CEUX QUI VIVENT TRES TRES BIEN DE VOTRE BULLETIN DE VOTE ET
QUI VOUS REPRESENTENT (normalement ) :ils vous ont demandé votre avis ? vous en ont - ils seulement parlé ? Eh oui TOUT SE PASSE SANS NOUS!
Mais c'est pour "le bien de la communauté":c'est ce que m'a "sorti" le dernier sarkoziste "avoué" que je connais
Je n'ai pas fait très attention, ces derniers temps, au travail des députés, sachant que, de toute façon, quoi que le pouvoir décide,
ils en feraient des lois, ne cherchant pas à discuter, ni même à réfléchir... Pourtant, diable, il y a de quoi faire réfléchir tant sur le contenu que sur le nom donné à certaines lois... Ainsi
pour la dernière...
Ils l'appellent : « La loi sur la démocratie sociale et le temps de travail ». Franchement, il faut le faire, il
faut oser appeler une loi destinée à faire travailler obligatoirement plus les Français « loi de démocratie sociale »... Plus hypocrite que ça, ce sera dur de trouver, à mon avis. Il
faut avouer une chose, au moins, ils ont de l'humour, même s'il est sinistre...
La démocratie ? Quelle démocratie ?
« Démocratie sociale » ? Quelle démocratie ? Qu'entendent-ils par une dénomination aussi
pompeuse ? On peut supposer qu'ils pensent à la négociation en entreprise. Oui, mais avec qui ? Les syndicats qui ne représentent presque rien en tant que personnel ? Mais,
surtout, compte tenu de l'époque et de la mentalité du « tout marchand et financier » s'agira-t-il de négociations, avec un sens véritable, ou plus simplement de chantage ?
Le chômage, nous le savons, est une aubaine pour un grand nombre de directions d'entreprises. Rien de tel pour faire passer les
personnels sous le joug des seules volontés patronales et actionnariales. Si, dans telle ou telle entreprise, le personnel refuse la négociation ou rejette ce que les syndicats locaux auront
signé, ce sera immédiatement la menace de licenciement pour une certaine proportion d'employés ou, comme on le voit trop souvent, cette chose ignoble qu'on appelle « délocalisation
».
Alors, quid de la « négociation » ? Il ne s'agira pas de cela dans un grand nombre de cas, mais bien d'imposer la
loi du plus fort, celle du monde patronal et celle de la mentalité si souvent dépravée des actionnaires. Hypocrisie que tout cela !
Depuis le début du mois, c'est un peu comme si nous étions tous enfermés dans le château de la Belle au bois dormant, mais la
semaine à venir devrait être encore plus calme, entre les vacances qui paralysent tout et les Jeux olympiques qui vont phagocyter une information pourtant déjà des plus
indolentes.
Même les plus tenaces ont congédié le laitier pour quelques jours. Il faut dire
que les plus gros coups de pute sont déjà passés, dans l'indifférence générale.
ET TOUS CES CADEAUX DEPUIS TANT D ANNEES ,C EST "POUR LE BIEN DE LA COMMUNAUTE" ,c'est ce que m'a sorti le dernier sarkosiste "avoué" de mon entourage .
Amis socialistes, regardez ces deux courbes, et ensuite dès que vous entendrez un
des nôtres nous dire qu'il faut d'abord produire les richesses pour les distribuer... imprimez les, et faites les lui manger.
Elle sont extraites d'un livre, Un pur capitalisme, de Michel Husson. Il est
membre d'Attac. Il expliquait dans le Monde Diplomatique, qu'on allait travailler plus pour gagner moins.
C'était en avril 2007.
La première montre l'évolution du taux de profit, d'accumulation ( vers les bénéfices) et le taux de croissance. On voit bien que
le taux de croissance, le taux de financiarisation sont liés, et que le taux de chômage est lié à celui de l'accumulation des profits. Et que depuis 20 ans ont assiste à un mouvement important de
réduction de la part des salaires dans l'économie. Rien d'étonnant alors qu'on voit les citoyens s'endetter dans certaines nations avancées, et Sarkozy fantasmer sur un endettement plus important
des citoyens en important le crédit hypothécaire . Il fantasme sur l'économie de la
bulle, c'est un comble pour un mec qui nous prône le travail comme valeur essentielle.
Pendant que tout le monde parle de Jack Lang, le monde sarkozyste profite du rideau de fumée pour avancer ses pions. J'aurais pu
parler de la suppression des RTT pour les cadres, par exemple. J'aurais pu. Mais depuis le début, le contenu de ce blog est dicté par mes coups de sang. Et ce qui m'a sincèrement mis en rogne
hier soir, c'est encore Christine Lagarde, qui annonçait, du ton rassurant qu'on lui connaît quand elle annonce des catastrophes, la mise en route de la phase finale du processus inexorable et
doctrinaire de privatisation de la Poste.
Hier en effet, La Poste a "redéfini avec l'Etat ses missions de Service Public jusqu'en 2012". L'Etat a donc expliqué à La
Poste ce qu'elle fait depuis des lustres, et qu'elle n'aura bientôt plus envie de faire car ce n'est pas rentable.
Le Parlement tourne la page des 35 heures, les cadres en première ligne
Le Parlement a définitivement adopté mercredi soir, par un ultime vote du Sénat, le projet de loi sur la rénovation de la
démocratie sociale, dont le volet réforme du temps de travail vise à tourner la page des 35 heures et concerne tout particulièrement les cadres.
Le texte de Xavier Bertrand (Travail) assouplit davantage les possibilités de moduler, pour les autres salariés, les horaires en
fonction des pics d'activité dans l'entreprise, une disposition introduite par les lois Aubry et qui avait contribué à rendre parfois impopulaires les 35 heures.
Tout au long des débats, la gauche a bataillé ferme contre une "régression sociale", affirmant que les salariés auraient de
"lourdes déconvenues" sur les gains promis par le gouvernement en termes d'heures supplémentaires.
Le premier volet du texte, sur la réforme de la représentativité syndicale, est plutôt consensuel, car il reprend les grandes
lignes de l'accord patronat-CGT-CFDT d'avril.